Lorsque les êtres humains ont commencé à bâtir des structures pour se protéger des éléments hostiles, ils l’ont fait en composant avec la nature.
Pourtant, l’urbanisation systématique des territoires depuis plusieurs siècles a vu émergé de grands structures bâties et cloisonnées où la nature a petit à petit perdu ses droits.
L’évolution a atteint son paroxysme au XXe siècle avec la naissance de l’urbanisme comme discipline au sens où on l’entend aujourd’hui. Les villes connaissent alors un essor sans précédent et leurs périphéries se muent en vastes zones urbaines. L’émergence de l’économie tertiaire amplifie le phénomène en multipliant les écrins de verre, de béton et d’acier.
La tendance s’inverse depuis la fin des années 1980, qui ont vu la publication de nombreuses études sur les bienfaits de l’intégration d’éléments naturels et vivants dans les espaces de vie. La nature reprend progressivement une place importante dans les constructions humaines ces dernières années.
Il s’agit en quelque sorte d’une redécouverte. En effet, les architectes des grandes civilisations passées avaient compris les bienfaits de la nature : 2500 ans auparavant, ils érigeaient déjà de splendides structures en phase avec la nature.
Des structures que l’on pourrait qualifier, anachroniquement, de biophiliques.
AURA vous propose de revenir sur 6 monuments historiques au design biophilique
Les Jardins suspendus de Babylone – Irak, VIe siècle avant JC
Mythe ou réalité ? Les Jardins suspendus de Babylone suscitent la controverse depuis des dizaines d’années. Ces magnifiques jardins mésopotamiens , inscrits parmi les 7 merveilles du Monde Antique, sont composés de plusieurs étages de terrasses végétales.
Ces jardins auraient été érigés au VIe siècle avant JC par Nabuchodonosor II, roi de Babylone et témoignent d’un tour de force architectural pour l’époque, au coeur d’une région réputée pour son aridité.
Madinat as-Salam – Bagdad, la ville ronde, VIIIe-Xe siècles
La “ville de la paix” est un modèle d’urbanisme et de cohabitation entre nature et constructions humaines : le palais califal situé en plein coeur de la ville est entouré de magnifique et luxuriants jardins.
Située sur la rive ouest du Tigre, la ville s’impose rapidement comme une place commerciale majeure notamment grâce à la cohabitation harmonieuse entre la ville et le vivant.
Son rayonnement est tel que le modèle est repris par Apple pour son Apple Park de Cupertino achevé en 2017 !
Angkor Vat – Cambodge, 1113-1150
Lorsque Suryavarma II monte sur le trône d’Angkor, sa légitimé est fortement contestée et ce dernier décide alors de construire un magnifique temple dédié au dieu khmer Vishnu, le protecteur, pour asseoir son pouvoir.
Ce gigantesque édifice religieux, situé au coeur d’une épaisse forêt protectrice, est entourée de larges bassins dans lesquels flottent des fleurs de lotus.
Ses élégantes tours en boutons de fleur dressées vers le ciel invitent à la poésie…
C’est un lieu naturel et apaisant utilisé par les moines bouddhistes jusqu’à la fin du XVIe siècle.
L’Alhambra – Grenade, IXe siècle
L’Alhambra devient la résidence royale du calife Al-Hamar au milieu du XIIIe siècle.
Ce magnifique palais enclave de splendides jardins où les arbres fruitiers, plantés en contrebas, permettent que la cueillette soit accessible à la cour califale lors de ses balades dans les allées… Un peu comme notre Baromate ! 😉
La cohabitation harmonieuse entre fontaines et plantations font de l’Alhambra un lieu qui met en scène la puissance du calife. Les princes catholiques reprendront d’ailleurs le site pour y habiter après la Reconsquista.
La cité de Sukhotai – Thaïlande, XIIIe siècle
Sukhotai s’impose comme incarnation de la culture hindouiste au coeur d’une nature ayant gardé tous ses droits.
Fondée en 1238, Sukhotai est considérée comme le premier grand royaume de Thaïlande.
La cité, construite au coeur de grandes rizières, est composée de nombreux temples jouxtés de bassins couverts de nénuphars : l’eau tient un grand rôle, aussi bien pour l’agriculture, que pour la régulation des montées dues aux fortes pluies.
Kôkyo, le palais impérial de Tokyo – 1888
Le Kôkyo est la résidence de l’empereur japonais. Entouré du “jardin extérieur” faisant office d’avant-cour et du “jardin est”, il abrite désormais le musée des collections impériales.
C’est un palais au style japonais très traditionnel, situé en plein coeur de Tokyo et entouré d’éléments naturels, avec notamment, la grande allée arborée de cerisiers en fleurs.
Ces 6 réalisations urbaines font partie de l’Histoire et on le voit ,le design biophilique est un procédé d’urbanisme qui remonte à l’Antiquité.
Les Êtres Humains ont toujours fait cohabiter la nature avec ses constructions, particulièrement dans les lieux incarnant le pouvoir politique ou religieux. Avoir la nature de son côté, la dompter, est l’apanage des puissants. .
De nos jours, intégrer le vivant et la nature à des espaces ou des bâtiments ne nécessite pas forcément des aménagements aussi démesurés. Il est possible, avec un budget restreint, de végétaliser des espaces et d’introduire de manière esthétique, durable et collaborative le vivant entre vos murs, et sinon … il vous suffit d’installer l’un de nos Baromates ! 😉